L'adage affirme que le travail, c'est la santé ! Et cette même santé a tendance à être délaissée par de nombreux aventuriers, au profit d'aventures périlleuses et d'activités ereintantes. Souhaitant éviter au Monde des Douze une extinction prématurée de sa population et l'aider à augmenter l'espérance de vie de ses habitants, Hyloniaphesa, disciple d'Eniripsa auto-proclamée experte en soins médicaux, avait réuni quelques aventuriers au temple de sa divinité pour procéder à un dépistage.
Au programme de la soirée : exercices et examens de santé. Poussant ses patients à sautiller, à s'allonger tout en respirant paisiblement ou à tenter d'attraper le bout de leurs orteils, Hyloniaphesa ne laissa rien au hasard, et certains membres de l'assistance durent en faire les frais, montrant selon la doctoresse quelques lacunes physiques. Et le verdict ne manqua pas de tomber !
Le tout se termina par un simple exercice de diction, une routine de médecin sans doute. Sans doute trop pressés d'en finir avec ces formalités, les aventuriers se prêtèrent sans hésiter à la tâche... Mais au milieu du brouhaha, l'on pouvait distinguer d'étranges sonorités...
Dissimulé dans la foule, un roublard répondant au nom de Korbak semblait avoir contracté une sévère zinuzide, maladie que l'on sait fort contagieuse ! L'assemblée s'écarta du maheureux, qui tenta malgré tout de justifier son soi-disant bon état de santé... Sans grand succès...
N'osant s'approcher, mais tout de même obligé de l'ausculter, Hyloniaphesa entreprit de traiter le malade, lorsque celui-ci fut pris d'un mal deventre aussi violent que soudain. Et sous les yeux médusés du reste des patients, il entama une transofrmation des plus répugnantes.
Evacuation des lieux ! Personne ne devait approcher ce... monstre. D'autant plus que lors de la fuite du temple, un homme fut rattrapé par le crapaud, et se changea à son tour.
La course-poursuite s'entama alors, entre les mutants et les ex-patients devenus gibier. Blaidium tenta courageusement de s'interposer pour ralentir le duo, mais finit par les rejoindre à son tour. Fort heureusement, les candidats au dépistage se trouvèrent un allié imprévu : la rivière Kawaii ! En effet, les créatures semblaient peu enclines à la traverser, paraissant effrayées par l'eau.
Hyloniaphesa dégaina alors son arme secrète : elle confia des booles de neige à ses patients, qui se chargèrent de mitrailler les monstres, espérant ainsi ralentir leurs ardeurs. Et le stratagème sembla fonctionner ! L'eau des booles de neige agit sur les corps transformés de nos trois hommes qui retrouvèrent bien vite leur forme originelle
Les victimes ne gardant aucun souvenir de cette aventure, il s'avérait difficile d'en savoir plus sur l'origine de cette mystérieuse maladie. Fort heureusement, une dispute entre Korbak et son acolyte, Vorpal, mit la puce à l'oreille des aventuriers. Vorpal affirma en effet qu'en sortant de la forêt maléfique, Korbak s'était trompé de chemin et avait percé en direction des marécages, rencontrant au passages d'étranges sorciers... La maladie était en fait une malédiction ! Toute la troupe se dirigea vers les marécages, espérant rencontrer ces mages.
Ils tombèrent sur des disciples de Sadida aux instincts kannibouls, préparant une sorte de rituel sacrificiel auquel les aventuriers ne comprirent presque rien. Les sorciers discutaient de la manière de faire cuire tout ce monde, avant de conclure un marché avec celui-ci : si, contrairement aux trois sauvages qu'ils avaient rencontré auparavant, il l'aidait à achever ce rite hommage au grand Kanniboul, il aurait la vie sauve. Les sauvages assurèrent en outre de lever la malédiction.
Tout le monde se mit à l'oeuvre. Il fallait tout d'abord éliminer les monstres des alentours et offrir de la boue de boo, le tout en étant entièrement dévêtu, le grand Kanniboul ne supportant guère les vêtements de barbares.
Le tout s'acheva sur une formule obscure destinée à apaiser l'esprit.
Les Sadida semblaient heureux. Ils levèrent le sortilège et offrirent en récompense une potion préparée par leurs soins à chaque participant... Mais pour leur sécurité, nous leur déconseillons d'y goûter !